Voyages : Carnet de Bord

a bridge over a river next to a lush green field

Avignon

France

2024

blue pen on white printer paper
white textile on brown wooden table

Contexte

Il y a plusieurs années, j'étais déjà passé 2 fois à Avignon, grâce à mes parents. La première fois, avec ma mère, pour voir le palais des papes (sur lequel je reviendrais plus bas). La deuxième, avec mon père, pour l'accompagner le temps d'un week-end chez une amie ... C'est au cours de cette seconde venue que j'ai pu découvrir le festival d'Avignon, même si j'en ai peu profité. Des années plus tard, après avoir assisté à une représentation sur scène par d'anciens étudiants de la factory (avec qui j'avais gardé contact), ces derniers m'ont appris qu'ils jouaient à Avignon. L'occasion d'y revenir était trop belle, et ayant adoré la pièce, je comptais bien les retrouver là-bas, et les soutenir pour leur talents. C'est donc au cours de ce troisième voyage que j'ai pu réellement découvrir la ville, et son célèbre festival de théâtre annuel.

an aerial view of a body of water

Aller

white textile on brown wooden table

L'aller et le retour en train s'est déroulé sans accros. Tout ce que je peux dire du trajet, c'est qu'il m'a permit de documenter la gare Part-Dieu, dont j'ai déjà parlé sur ce blog. Pour rappel, c'est surement l'une des gares les plus fréquentée de Lyon, et aussi celle que j'aime le moins, pour d'autres raisons. Parce que personnellement, je la trouve anxiogène, triste, que le chantier qui s'y déroule a duré bien trop longtemps. Mais elle reste très pratique car elle est reliée à de nombreuses villes, surtout les plus éloignées, et se révèle très pratique pour son emplacement stratégique et ses commerces.

white textile on brown wooden table

Prologue

Mon arrivée au Airbnb s'est faite en traversant toute la vieille ville. Depuis les rempart, jusqu'au centre, alors en pleine ébullition estivale. Il faut savoir que le festival est l'un des plus gros évènement de l'année sur place, et le plus touristique. Mais ce ne fut pas un problème pour trouver ma rue, juste à côté de la place des Corps-Saints ! La petite fontaine qui s'y trouve aurait été conçu par (Hubert ?) Lavigne. C'est ce que je préfère en ce lieu.

Vous aimez les clichés de films d'horreur ? Alors vous allez adorer cette place ... construite sur un ancien cimetière populaire, où les romains enterraient les corps. Avant qu'au moyen-âge, les nobles de l'époques décidèrent d'inhumer le cardinal Pierre de Luxembourg, selon sa volonté, et firent protéger sa tombe avec une chapelle. Elle-même remplacée par une église, par Charles VI, dans le même but, dès 1389. Avec le temps, la venue des pèlerins honorant les reliques, donna son nom à la place du corps-saint. Qui devint ensuite la place DES corps-saints en 1738.

Pour un rapide cours sur les remparts d'Avignon, voici un petit lien : 

https://www.lesnoctambulesdavignon.com/remparts-davignon/

an aerial view of a body of water

Jour 1

white textile on brown wooden table
white textile on brown wooden table

Coup de théâtre ...

Préparez vous, car tout le lexique du théâtre va passer sur cette page. Je ne me suis que peu intéressé aux monuments de la ville, puisque j'y suis déjà venu plusieurs fois. En revanche, ce fut le bon moment de me replonger dans l'art théâtral, que j'admet avoir un peu délaissé depuis la fin du lycée. Tout autour de moi me rappelait cet art, jusqu'aux murs des rues, recouverts d'affiches ! Au point où elles se confondaient en un collage hétérogène chaotiques ... la plus récente cachant celle de la veille ! Parce qu'actuellement, la promo et la prospection, plus que des outils, sont un incontournable pour tout artiste passant par Avignon. J'aurais d'ailleurs l'occasion de voir nombre de groupe et de troupe, déambuler en costume dans les rues, sous la chaleur caniculaire, pour attirer de nouveaux spectateurs.

Pour info, les 4 spectacles que je suis allé voir faisaient tous partis du festival off. Un pur hasard honnêtement !

empty theater seats

Attention : Cette section est un cours sur l'histoire du festival d'Avignon, si vous n'aimez pas les pavés de texte, ou que vous avez la flemme de lire, vous pouvez revenir aux sections sur fond blanc ! Mais après faut assumer ... bisous ! 

Le Festival d’Avignon fut fondé en 1947 par Jean Vilar. Pendant une expo d'art contemporain, organisée dans la grande chapelle du Palais des papes, Vilar fut convié à présenter son premier grand succès public : Meurtre dans la cathédrale de T. S. Eliot. Habitué des petites scènes, il refuse car la cour du Palais lui paraît non-adaptée et il n’a plus les droits de la pièce. Il propose alors de présenter trois pièces en création : Richard II, de Shakespeare, Tobie et Sara, de Paul Claudel, et La Terrasse de midi, de Maurice Clavel. En septembre 1947, la première édition du festival mixe des œuvres méconnues et des textes contemporains.

Le Festival a connu 5 grandes phases dans son évolution : 

  • Jusqu'aux années 1960 : on pousse le théâtre à sortir dans la rue, à le réconcilier avec ses inspirations populaire, et à le renouveler. Le but est de l'extérioriser pour lui donner une nouvelle dimension, et revaloriser la culture dans le sud du pays, qui pour le nord est encore considéré comme un vide culturel.

  • Jusqu'en 1968 : de nouveaux supports artistiques sont inclus au festival : musique, danse, cinéma, etc ... mais les révoltes étudiantes de 68 provoquent le départ de Jean Vilar, remplacé par Paul Puaux. Dans les années 1970, le festival accueille les acteurs de la décentralisation, et le festival off (mené par les troupes non selectionnés par le festival in) est crée !

  • Depuis les années 1980, jusqu'en 2003 : le festival n'est pas subventionné par l'état, et doit se moderniser pour accueillir les nouveaux supports de créations, de la nouvelle génération. Durant cette période, la direction change souvent, mais le succès est au RDV et l'argent commence à rentrer. De nombreuses personnalités du théâtre (et bien d'autres artistes), viennent à Avignon. En 2003, le festival est annulé à cause des grèves des artistes, suite à la modification des règles de l'intermittence par le gouvernement (qui visiblement, nous les brise depuis un bon moment, mais qu'est-ce qu'on vous a fait bordel ?!)

  • De 2004 à 2013 : Hortense Archambault et Vincent Baudriller dirigent ensemble le Festival. Ils valorisent la rencontre entre la création artistique et un large public, resserrent les liens du Festival avec son territoire, ses partenaires locaux, et développent des actions toute l’année avec le (jeune) public du coin. Ils renforcent aussi les relations avec l’Europe, afin de faire du Festival un carrefour de la culture européenne. Le Festival s’investit dans l’accompagnement des équipes artistiques dans leurs créations et la diffusion des spectacles en France et à l’étranger. De plus, ils associent un ou plusieurs artiste(s) à la préparation et la direction artistique de chaque édition.

  • De 2014 à 2022 : Olivier Py, artiste multi-casquettes prolifique, dirige le festival en valorisant sa politisation. Le but de cette période est d'étendre le festival a une plus grande zone d'action, pour accueillir plus de public. L'art est pensé comme un moyen d'action sociale et culturelle pour le public, et de nouvelles activités sont mises en place, comme le jardin de la bibliothèque Ceccano, qui présente un feuilleton théâtral en accès libre, réunissant des profils de nombreux domaines différents, autour d'une passion commune.

Actuellement, le festival est dirigé par Tiago Rodrigues depuis 2022. C'est la première fois qu'un artiste étranger dirige le festival, et l'accent est mis sur les valeurs progressistes et les échanges avec les cultures étrangères. En accord avec les valeurs primaires du festival, et le parcours artistique de Rodrigues. 

Pour les curieux et les passionnés, voici des liens utiles pour  en savoir plus sur l'histoire du festival IN et OFF :

https://www.festivaloffavignon.com/page/50-ans-d-histoire / https://festival-avignon.com/fr/archives#section-34472

white textile on brown wooden table

L'hivers en juillet

C'est en suivant Loïs VIAL et Thibault SCHREVELLE (membres de la compagnie Aitvaras) sur les réseaux, depuis que je les ai connu à la factory, que j'ai découvert la pièce Funérailles d'Hivers de Hanokh Levin. Ce fut donc un plaisir de les revoir au théâtre de l'adresse (qui se trouve en dehors des remparts, mais pas loin du centre alors ça va !). L'attente avant de revoir ces 2 comédiens que j'apprécie beaucoup, m'a permit de profiter de la ravissante cour aménagée, notamment du stand présentant des masques faits mains. Malheureusement, je les ai découvert trop tard pour m'inscrire aux ateliers pour en fabriquer, qui était trop cher pour moi de toute façon. J'aurais aussi pu profiter de la buvette si je n'avais pas anticipé en amenant un sandwich fait maison.

L'intérieur comme l'extérieur était rempli de petits trésors cachés, même jusque dans les toilettes ! J'adore l'esthétique de cet endroit, qui fait très vintage dans paraître abimé ou délaissé. Mais je n'étais pas venu pour faire l'inventaire des photos et posters du lieu ... Par respect pour la troupe et les spectateurs, je n'ai pas fait de photo durant la représentation, et de toute façon je passais un trop bon moment (car la pièce est vraiment quali !) pour y penser. Donc les photos que vous verrez ci-dessous sont celles de la promo que j'ai récupéré. Nous étions dans une petite salle, sombre, grinçante, et spartiate. Mais cela n'a fait que révéler la réussite de la mise en scène, qui utilise les artifices classiques du théâtre pour créer l'illusion : fausse neige, masque creepy, costumes amples et colorés, éclairage percutant, changement de voix, etc ... La pièce en elle même est une comédie noire surréaliste, où on rit de l'égoïsme et de l'absurdité des conventions, dans les situations dramatiques (pour plus d'infos, allez vite suivre la Cie Aitvaras !) ... et voilà, petite présentation sans spoil.

Le temps de discuter avec les membres de l'équipe technique et artistique à la fin du spectacle, et de recroiser d'autres ex collègues étudiants Factory, de féliciter tout le monde ... et me voilà repartis vers la vieille ville pour m'y balader et me ravitailler en nourriture, pour le lendemain. 

Avant de passer à la suite, je vous laisse un lien vers le wikipedia de l'auteur de la pièce (si vous voulez découvrir son œuvre)  : 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Hanoch_Levin

Et le site web de la troupe, parce qu'ils sont bons, parce qu'ils méritent d'être plus connus : 

https://compagnie-aitvaras.odoo.com/

white textile on brown wooden table

Cabaret de nuit

Changement d'ambiance, avec le prochain spectacle, qui est ma première véritable découverte du week-end ! Le temps de me rendre au théâtre de l'Arrache-Cœur, pour voir Fantasmagoria, une création d'Antoine Nya digne d'un film hollywoodien, je me détend dans l'atmosphère douce et festive de l'été. Ce spectacle semblait déjà bien connu, car il y avait foule. Au point que j'eu à peine le temps de voir les lieux, que je me suis retrouver dans la salle, tout au fond. Mais franchement, c'était plutôt bienvenu. Au dernier rang, j'avais ainsi un support pour reposer la tête et le dos, tout en ayant une vue générale sur la scène !

"Fantasmagloria, raconte l'histoire de James, un homme charismatique aux ambitions aussi grandes que son cœur est fragile. James fonde un Jazz Club (le Circus Club), aux shows musicaux endiablés pleines de passions, d'érotisme et de couleurs. Les 4 artistes qui y dansent, des paillettes dans les yeux, brillent comme des soleils sur la scène, pour oublier un moment le drame de leur vie et leur propres passions. Ce véritable cabaret rythmé par les histoires de ces 4 sublimes performeuses, vit par leur danse, leur chant et leur jeux. C'est un drame que j'ai vu, celui des espoirs déçus, des rêves corrompus, et des contradictions émotionnelles, entre la scène et les coulisses. J'ai été happé par le talent des comédiennes et leur performance ! Plus que du théâtre, c'est presque du cirque acrobatique. J'aurais aimé le voir d'un meilleur point de vue, mais au final j'ai tout de même passé un très bon moment. Si ça c'est pas une preuve de la qualité du show !

Et on termine la soirée avec un petit concert de rue dès la sortie du théâtre. L'ambiance est bon enfant, et j'y reste un petit moment, profitant de la musique style jazz-swing. Mais à la vue de mon troisième lézard (il y en avait partout !), je commence à manquer d'énergie, et il est temps pour moi de rentrer.

an aerial view of a body of water

Jour 2

white textile on brown wooden table

Je l'avoue volontiers, c'est vrai que durant mon premier jour à Avignon, je me suis tellement focalisé sur les spectacles, que j'ai à peine profité de la ville, et exploré ses rues ! Je me suis rattrapé le deuxième jour, et ce, malgré une météo déprimante ! Et j'ai bien fait, car ce dimanche fut riche en découverte de toutes sortes, et en bonne surprises.

Le temps était plutôt gris lorsque je suis sorti du Airbnb, mais rien de bien méchant pour le moment. Avant de reprendre les spectacle dans l'après midi, j'ai pris la matinée pour explorer le coin. Ma première étape sur son parcours m'a emmené loin du centre ville, de l'autre côté du Rhône. L'occasion de voir le célèbre pont d'Avignon !

white textile on brown wooden table

Les insectes sont nos amis ...

Mes pas me conduisirent à la maison du Parc, où une expo sur les petites bêtes se tenait. Si vous me connaissez, vous savez que j'adore les animaux, surtout les plus bizarres. Une expo présentant ces créatures via de magnifique illustrations ne pouvait que me plaire. Mais honnêtement, j'en ai vite fait le tour.

L'exposition présentait les illustrations de Cécile Miraglio, autrice des "petits zécolos" ... une collection de minions petits livres éducatifs pour enfants, mis en page comme de vieux cahier de biologie, illustré par de nombreuses vues réalistes. Un bon cadeau à offrir à tout enfant (ou grand) passionné de nature ! 

Personnellement, je la démarche intéressante, de présenter aux enfants des vues photo-réalistes des animaux du jardin, et non pas une version anthropomorphe ou simplifié à l'extrême. Non pas que ces style soient un problème en soit, bien au contraire, mais ainsi, les petits et grands pourront facilement les reconnaître et garder une vision concrète de ces créatures. 

Si vous êtes intéressés, voici un petit lien vers le site de la collection : 

https://www.lespetitszecolos.com/ 

white textile on brown wooden table

Il pleut dehors il pleut ...

A peine sorti de la maison, j'eu tout juste le temps de prendre les photos au bord de l'eau, que la pluie est arrivé, et justement, ça tombe bien, car une boulangerie traditionnelle se trouvait à quelques mètres. Je serais passé totalement à côté si ma curiosité ne m'avait pas poussé au delà un portail ouvert sur un petit jardin. Qui a dit que la curiosité est un vilain défaut ?

Cet endroit s'appelle La Magie des Pains, et rien que pour son cadre intérieur, je recommande à 100% ! ça faisait longtemps que je n'avais pas visité un endroit avec une atmosphère aussi réussie, dans le style "campagnard vintage" (oui c'est un style !). De plus, ce lieu servait aussi de refuge à quelques félins, qu'on pouvait approcher sans problème. Après avoir bien documenté l'endroit, et mangé un bon sandwich (gros comme mon avant bras !) ... je suis allé voir à l'extérieur pour repartir ...

Sur la terrasse, qui juxtapose une piscine municipale, abritée par un petit préau, je découvre que la pluie s'intensifie. En quelques, la petite averses est devenue un véritable torrent. Qui a démarré une partie de Jumanji ? 

Rien de tel qu'un bon déluge pour vous remettre d'une canicule hein ? Blague à part, ça n'a pas duré longtemps, mais suffisamment pour me gêner dans mon orga. Heureusement que n'étais pas seul, car un petit chat gris est venu se blottir contre mon sac. Quelques gratouilles, et monsieur repart tranquilou à l'intérieur. Quant à moi, je sympathise avec un client venu prendre l'air. C'est ainsi que je me trouve un chauffeur, qui accepte gentiment de me déposer en ville, où la pluie s'est calmé.

white textile on brown wooden table

Singing in the rain ...

Là c'est la partie où je fourre un peu tout ce que j'ai pas pu mettre ailleurs : des musées potentiels à visiter pour ma prochaine venue, une galerie d'art moderne, de nombreuses statues d'angles, et un petit tour de la place de l'horloge avec ses sculptures, son carrousel, et ses jongleurs ... oups, soiler, je vous montre ça plus tard !

white textile on brown wooden table

Le palais du Papa ...

Je vous avez bien dit que je finirais par en parler ! Plus qu'un château, le palais des papes est une véritable forteresse médiévale, et surtout, le plus grand édifice gothique au monde ... J'en ai fait le tour, mais je ne suis pas entré cette fois. Trop heureux de pouvoir déambuler dans les rues en toute tranquillité. La pluie ayant découragé la plupart des touristes.

Pour connaître l'histoire du palais, cliquer ici : 

https://palais-des-papes.com/le-plus-grand-palais-gothiquelhistoire-du-pont-davignon/

En contre-bas, après avoir manqué de glisser sur les escaliers pavés, j'ai trouvé une véritable pépite !

Et si je parlais du heurtoir de cette porte pendant une heure ? Je pourrais passer des jours à rechercher son créateur et à analyser sa symbolique (rigolez pas, je l'ai déjà fait dans le blog !) ... On pourrait détailler ses matériaux et son histoire, et déblatérer longtemps sur sa provenance géographique ... Mais bon, je sais bien que c'est pas ce qui vous intéresse (et en vrai moi non plus héhé) alors contentons nous d'une "Oh c'est joli" et passons à la suite. Idem avec ce musicien de rue, au passage, trompettiste très doué, qui mit un peu d'ambiance dans les rues grises.

La perle du Kosmos !

white textile on brown wooden table

Ma nouvelle bijouterie préférée s'appelle Création Kosmos, et elle se trouve au 1 rue de la Peyrolerie ! Je partage, parce qu'il n'y a presque aucune info sur cette boutique en ligne, alors que c'est une véritable mine d'or pour les amateurs de bijoux fantaisie ! Chaque petit bijoux que vous voyez là est fait main, et avec des matériaux traités pour éviter les allergies aux métaux. J'y ai déniché une boucle d'oreille, et deux autre, que le gérant à accepté de transformer en pendentifs ! Si vous me voyez avec un collier palette de peintre, c'est là que je l'ai trouvé !

Je revins ensuite sur mes pas, car le prochain spectacle approchait doucement, et je ne voulais pas trop m'éloigner. Ainsi, je me suis installé à la terrasse d'un café, place de l'horloge. Je souhaitais y entrer pour photographier l'interieur, mais l'employé chargé d'accueil s'y opposa, faute de réservation. La pluie reprit de plus belle, juste au moment où je me suis assis sous les parasol. Pour quelqu'un sensible à la météo comme moi, ça promet !

Las d'attendre sous la pluie, une fois le chocolat chaud consommé, je suis parti et je suis tombé par hasard sur la maison de Jean Vilar, où je me suis réfugié, sans savoir que je me trouvais chez le créateur du festival ! Avec un dessin de Jean Marais à l'intérieur ! Mais What ? (pour les non-cinéphiles, son rôle le plus connnaus est celui de la bête, dans la Belle et la Bête, de Jean cocteau; Un film a beaucoup inspiré Disney !).

Et ce n'est pas la seule célébrité à avoir remercié Jean Vilar. ...

La librairie à l'intérieur c'est bien aussi, mais je n'ai pas trouvé le livre généraliste sur le théâtre que je cherchais, tant pis ! Cependant, elle était très bien fournie. Je dirais même que c'est la meilleure de la région pour les passionnés de théâtre. 

white textile on brown wooden table

Steampunk Rock !

C'est le spectacle que j'attendais le plus : une véritable comédie musicale, dans un univers steampunk que j'aimais avant même d'entrer dans la salle, et le show fut à la hauteur de mes attentes. Mais la salle, en revanche, est officiellement ma préférée de tout Avignon ! Quand vous, vous allez au cinéma, vous pensez à des sièges, un écran, quelques affiches ici et là (et des produits alimentaire bien trop cher !) ... cette salle a un truc en plus : une fresque crossover ! Regardez moi ça ...

Au dela de la fresque, la salle était cosy comme il faut, avec un éclairage rose à la fois doux et chaleureux. Durant le temps d'attente, tandis que les spectateurs venaient s'installer, à l'abri du mauvais temps, je pris quelques photo de l'équipe, avec leur permission évidement ... Chacun ayant une costume dans le thème, nous plongeant dans l'esprit du spectacle. Mon costume préféré reste celui de cette charmante ouvreuse noire et blanche, qui nous accueillait, avec sa collègue, dans la joie et la bonne humeur

Bien que je sois peut-être un peu vieux pour ça ... j'ai passé un très bon moment, et comme prévu, j'ai immédiatement matché avec l'univers steampunk du show. J'ai été pris dans l'histoire de Gabor, automate oublié, partant à la recherche de notre humanité, et de son identité ; à la frontière entre les films de Jean-Pierre Jeunet, et le cirque du soleil, avec une petite dose de Disney je dirais ... Je ne peux que vous encourager à découvrir ce spectacle, qui est parfait pour un RDV musical en famille !

Allez, rien que pour vos beaux yeux, je vous laisse un lien vers le site internet : 

https://www.gaboretleschapeauxrouilles.fr/

et un autre vers la chaîne youtube officielle : 

https://www.youtube.com/c/Gaboretleschapeauxrouill%C3%A9s/featured

Après Gabor, je suis repassé à la place de l'horloge, et j'y ai croisé un jongleur itinérant.

Le temps de me rendre au prochain et dernier spectacle, j'ai choisi d'aller faire un tour dans les rues piétonnes, à la recherche de quelques trésor insoupçonné ! 

La caverne d'Ali Baba

Jai eu l'impression de franchir un portail spatio-dimensionnel ! Je m'expliques ... Je connaissais ce magasin, et pourtant je n'y étais jamais entré auparavant, comment est-ce possible ? Lorsque j'étais ado, j'adorer aller trainer à Couleur d'Ailleurs, un magasin des rues piétonnes de Valence (qui n'est plus là depuis). Je peux même dire avec fierté que la drapeau LGBT affiché dans ma chambre de Lyon viens de là ! J'aimais ce magasin parce qu'il m'évoquait les voyages et l'exploration des terres lointaines à explorer. Et voilà que je le retrouve à Avignon ! Explications : Le gérant de cette boutique a un frère qui s'occupait du magasin de Valence, et qui l'a rejoins à la maison mère depuis ... Logique donc que je reconnaisse les articles et la déco, c'est littéralement eux. J'en profitais pour voir si je pouvais une salopette noire à bas prix, mais hélas, celle que j'avais repéré ne m'allait pas. Patience, car je mettrais la main dessus au cours d'un autre voyage, l'été suivant ! Bon, avec les photos, je me passerais de commentaires. Juste regardez, et vous comprendrez ce que j'aime dans cet endroit.

Elephant man

Il était temps d'aller voir la tristesse de l'éléphant, mon dernier spectacle du week-end, à la présence Pasteur. J'arrive dans une cour un peu triste, et entre dans le bâtiment, avant de traverser plusieurs couloirs exigües (qui auraient leur places dans KINOTOT, l'ambiance est la même !) ... Malgré mon respect pour l'œuvre et l'équipe autour, je dois bien l'avouer en citant Dewey de la série Malcolm in the Middle : "Je ne m'attendais à rien et je suis quand même déçu" ...

Je sais, c'est méchant, mais je ne pouvais pas aimer toutes les pièces de ma sélection, et malheureusement le sort est tombé sur celle-ci. Pourtant elle partait bien ! Une histoire de marginal qui grandit, trouve l'amour dans un cirque et part vivre des aventures loin de chez lui, à travers les illustrations de la BD du même nom, et des marionnettes.

Et bien justement, c'est là le problème, je n'ai pas vu du théâtre, mais une lecture à voix haute sur scène. Il y avait quelques effort dans les visuels plus ou moins interactifs entre les comédiens et les dessins agrandis, mais c'est tout. Le reste de la mise en scène était plat, et minimaliste (exactement ce que je n'aime pas). Aucun artifice, aucune musique, costume basique noir... Moi qui aime le théâtre artistiquement poussé, je vous laisse imaginer mon impression. Enfin y a des gens qui aiment j'imagine.

white textile on brown wooden table

Un petit tour chez Willy Wonka ?

Avant de repartir le lendemain matin, je pris le temps de continuer mon exploration. Tandis que les affiches qui jadis envahissaient chaque murs du centre-ville, jonchaient le sol ... je me mis en quête de rapporter une carte postale vintage pour ma collection. Ce qui m'amena à faire quelques petite découvertes sympathiques. 

Commençons avec cette confiserie qui semblait tout droit sorti de Charlie et la Chocolaterie, de Roal Dahl.

La gourmandise mise de côté, ce qui m'a plu dans cette boutique, c'est la variété et l'authenticité des produits proposés. Ici pas de marque multinationale de la grande distribution : pas de Kinder, Nestlé, Haribo, Lutti, Lu, Nutella, et j'en passe ... à l'image de l'esthétique vintage du magasin, les chocolats et confiseries vendues sont des produits locaux, utilisant le savoir faire traditionnel et les compétences de connaisseurs. Et si je le précise, c'est parce qu'on a tendance à l'oublier dans la société de consommation à grande échelle. Même cette petite abeille avait envie de goutter aux fruits confits. 

Je déambulais dans les rues, en suivant le chemin tracé par Google Maps vers une boutique souvenir style bobo ... Fort heureux d'avoir trouvé mon bonheur, je  me suis enfoncé dans les ruelles étroites, en prenant le temps de photographier les têtes sculptées qui semblaient sortir des fontaines, des portes et des murs. Les touristes agalmatorémaphobes doivent bien flipper.

Entre les œuvres de street art cachées et les ronrons d'un chat du quartier, j'ai passé une bonne heure à flâner dans les rues, en quête cette fois d'une échoppe où je pourrais m'acheter à manger pour pas cher. Ce qui se termina au kebab du coin, que j'ai dégusté assis sur le trottoir, en me remémorant mes années étudiantes, où je le faisais assez régulièrement.

Et c'est la fin de mon exploration pour ce 2ème jour à Avignon. Mais avant de vous parler du retour, je vous embarque vers une véritable perle cachée dans la vieille ville. Jamais je ne l'aurais trouvé, si je n'était pas tombé dessus par pur hasard ! Vous voyez cette échoppe boisée ? Elle n'a l'air de rien à priori, mais attendez de voir ce qu'elle dissimule ... 

J'ai rencontré une véritable créatrice de mode ce soir là ! Son nom : Pascale Nedjar de Roma ... Elle réalise de très belles pièces uniques, prêt à porter, sous forme de bijoux, de vêtements (éco-responsable, stylisés, inspirés de l'esthétique japonaise) mais aussi des sculptures ! Ce sont ces dernières qui m'ont attiré dans cette galerie éphémère, qui depuis est devenue permanante ! Bravo à elle ... J'ai trouvé cet article qui a très bien documenté son travail : 

https://mesinfos.fr/84000-avignon/nedjar-de-roma-une-marque-ecoresponsable-d-inspiration-metissee-a-avignon-227076.html ...

Perso j'adore la déco voilée de la boutique ! Mais pas autant que ses créations, qui avaient tout pour me plaire. Une combinaison gagnante, associant le charme du corps féminin, et la beauté macabre des vanités. En bonus, j'ai eu droit à un concert de slam improvisé, par Violette Tanguera en arrière boutique !

Je vous laisse le lien du compte Instagram du magasin : 

https://www.instagram.com/nedjarderoma/

Celui des sculptures de Pascale :

https://www.instagram.com/toile.ciree?utm_source=ig_web_button_share_sheet&igsh=ZDNlZDc0MzIxNw==

Son site internet : 

https://www.nedjarderoma.com/category/all-products

an aerial view of a body of water

Retour

white textile on brown wooden table

C'est le cœur léger, et avec un petit sentiment d'accomplissement, que je suis reparti dans les rues. En constatant que le matin est un bon horaire pour photographier les fontaines : la lumière douce et basse pour les effet d'eau, et l'absence de touristes permettent de meilleurs prises de vues. 

En parlant de fontaines, j'ouvre un petit aparté pour parler des fontaines Wallace. Car j'en avais déjà vu à Paris, et la présence de l'une d'elle à Avignon m'a immédiatement paru incongrue. Pourtant c'est bien ce modèle que j'ai vu ... possiblement raccordée à une source d'eau pure non loin. Pour être honnête, j'ignorais que cette chose était une fontaine avant mes recherches pour ce blog, je ne l'ai donc pas testé. Mais à présent, je serais encore plus curieux si j'en recroise ... 

Enfin, mon regard s'est porté sur ce graffiti, apparemment conçu par Allograffiti ... un collectif de street-artist locaux, avec déjà une petite renommée. Ils ont l'air de proposer des stages ouverts aux débutants, ainsi que des devis pour des commandes ... A méditer si je repasse par Avignon un jour. 

Comme dab, je vous laisse le lien (juste au cas où) : 

https://allograffiti.fr/

white textile on brown wooden table

La marmaille sur les rails ...

Evidement, vacances scolaires obligent, la gare est bondée à mon arrivée. Dans le hall en tout cas, parce qu'une fois sur la bonne voie, le calme est revenu immédiatement. L'attente du train ne fut pas longue, et une fois installé sur la banquette (la meilleure place d'un train pour lire ou dessiner) ... j'ai découverts mes colocs de voyage !

Si vous l'ignorez, j'ai été animateur en périscolaire pendant un an. J'ai donc un assez bon feeling avec les enfants, et ceux-ci n'ont pas fait exception. Je voyageais avec une famille nombreuse, dont chaque membre s'occupait comme il ou elle pouvaient. Le petit trio parlaient un peu fort, mais rien de bien méchant, c'est normal à cet âge, surtout avec leur proches. Nous avons passé une demi-heure avant qu'ils ne remarquent ma présence, grâce mon carnet magique ! Pourquoi magique ? Parce qu'à chaque fois que je le prend en voyage, il attire les gens comme des aimants ... Les enfants ont adoré le train volant que vous voyez là (et qui apparaît dans mon premier roman : Derrière la Cheminée), et pour les canaliser, je leur ai demandé ce qu'ils voulaient comme dessin. En sachant que je parlais à un fan de dragon ... Le résultat fur le croquis d'un Slang, une créature qui apparait dans Muspell : La rebellion (tome 1). Quelle coïncidence, il y a une illustration de ce roman sur le portfolio de ce site ! c'est fou ça ... 

Mon trajet se faisait en 2 temps. J'ai salué la famille, avant de rejoindre la mienne sur Valence. Changement de train pour Lyon.

white textile on brown wooden table
white textile on brown wooden table

Bilan

Comme dit plus haut, je connaissais déjà Avignon avant ce week-end, grâce à mes parents. Mais ce voyage me permit de mieux m'acclimater à la ville, de m'ouvrir à une exploration autonome, de de (re)croiser ou rencontrer des gens aux profils variés. J'ai conscience que ce séjour est plus touristique que d'autres, mais après tout, j'était venu pour le festival en priorité. Le reste est un bonus appréciable. Je considère mes objectifs comme remplis ... pour des minis vacances réussies.

PS : J'ai envie de tenter un truc insolite pour les pages de mon vrai carnet de voyage consacrée à Avignon ! On verra ce que ça donnera, mais j'ai très très hâte de vous montrer ça ...