Voyages : Carnet de Bord
Marseille
France
2024




Contexte
Jamais je n'étais allé à Marseille avant 2024, convaincu par de stupides stéréotypes qu'il s'agissait d'une ville déplaisante et sale. Mais quelle erreur ! Heureusement, lorsqu'en 2023, je commençais à voyager seul, j'ai revu mon jugement et ouvert mes chakras. Donc, quand j'ai rencontré Yanis, l'un de mes anciens collègues de la cinéfabrique, et qu'il m'a proposé de me faire visiter cette belle cité, j'ai accepté avec plaisir. Et je ne regrette absolument pas mon choix ! Marseille est une ville magnifique, au sens humain, artistique, et historique. J'ai même dû y retourner, car un week-end ne m'a pas suffit.
Juillet 2024
Partie 1 :


Aller
La gare Part Dieu était en pleine extension / réaménagement au début des années 2020. Si je n'aime pas particulièrement l'architecture intérieure design et chromé de cette gare, je dois reconnaître qu'un peu de changement et d'espace étaient nécessaires. Car si cet endroit est très fréquenté par les transports, il a aussi un côté assez anxiogène pour les voyageurs.
Trajet Aller




















Mais si je vous en parle, ce n'est pas pour admirer son architecture intérieure, mais pour présenter une exposition permanente qui s'y trouve depuis les J.O de Paris 2024, et que personnellement, sans être passionné de sport, je trouve assez sympathique. Je suppose que c'est aussi en l'honneur de la ré-ouverture (en 2025) de la ligne reliant Lyon et Turin, que l'illustrateur italien Lorenzo Mattoti a produit et exposé ces œuvres sur les jeux paralympiques, rappelant que l'intégration est primordiale au sport.












Je n'avais pas voyagé dans une grande ville française depuis Paris en 2022, et je dois avouer que c'est assez reposant de ponctuer mes trajets par des destinations parfois moins dépaysantes. La journée étant dédiée à mon trajet jusqu'à la cité phocéenne, j'ai été frappé par la différence entre l'ambiance grise et détaché de Lyon, et celle de Marseille, vivante, chaleureuse et ouverte.
Contrairement aux voyages précédents, je me suis laissé porté par le moment, sans prévoir chaque sortie et activité à l'avance, afin de m'adapter au mode de vie marseillais. Et cela me fit un bien fou, car Lyon peut être parfois assez intense et déprimante. J'avais grand besoin de soleil, et il ne tarda pas à se montrer :
Alors que je regardais les paysages verdoyants défiler à la fenêtre, je méditais sur mes prochaines destinations, savourant un voyage calme dans la cabine d'un vieux TER, dont la disposition me rappelais les vieux trains du siècle dernier. Ambiance vintage garantie.
Savourant la lecture du classique de Boris Vian "L'écume des jours", je ressentais déjà les bienfaits du climat méditerranéen. Ce voyage ne serait pas une exploration, ni au course au tourisme, mais bien des vacances. Il faut dire que mon travail avait été assez intense cette année là, et j'avais grand besoin de décompresser. Un séjour organisé par Yanis était donc tout à fait approprié. De plus, certains de mes anciens étudiants m'avaient donné quelques bons plans.
Lors de l'arrivée du train en région marseillaise, la première chose qui attira mon attention, fut ce portrait bleuté, peint à même le mur longeant la voie ferrée, peu avant notre passage à la gare de l'aéroport Marseille Provence, à Vitrolles. Malgré mes efforts, je n'ai pas réussi à l'identifier. Si vous savez qui en est l'auteur et le modèle, je serais ravi de compléter ces lignes.
Honnêtement, le quartier de la gare Marseille Saint Charles, dans le centre ville, est à l'image du cliché que l'on associe à la ville. Oui, je l'avoue, à mon arrivée, j'ai trouvé des rues sales, bruyante, et surpeuplées. Mais au bout de 5 minutes de marche vers mon Airbnb, la ville a révélé son vrai visage ! Mon logement se trouvait à proximité du vieux port, et offrait donc, depuis le portail, une magnifique vue sur la cathédrale la plus célèbre de Marseille. Mais mon repère à moi, c'était cette superbe statue de sirène qui ornait le coin de l'immeuble voisin. Le temps de m'installer et hop, je part rejoindre Yanis.
A peine 2 heures après mon arrivée, je m'étais déjà fait 6 amis parmi les inconnus rencontrés dans les rues. Cette ville a vraiment un charme magnétique, proche de l'ambiance décontractée de l'Espagne. Yanis et moi sommes simplement sortis manger une glace en terrasse au vieux port, et cela nous permis de croiser la route de 2 charmantes jeunes femmes, qui nous ont demandé de les photographier. Quand elles m'ont proposé de poser avec elles, j'accepta avec un grand sourire.
Honnêtement, le quartier de la gare Marseille Saint Charles, dans le centre ville, est à l'image du cliché que l'on associe à la ville. Oui, je l'avoue, à mon arrivée, j'ai trouvé des rues sales, bruyante, et surpeuplées. Mais au bout de 5 minutes de marche vers mon Airbnb, la ville a révélé son vrai visage ! Mon logement se trouvait à proximité du vieux port, et offrait donc, depuis le portail, une magnifique vue sur la cathédrale la plus célèbre de Marseille. Mais mon repère à moi, c'était cette superbe statue de sirène qui ornait le coin de l'immeuble voisin. Le temps de m'installer et hop, je part rejoindre Yanis.
A peine 2 heures après mon arrivée, je m'étais déjà fait 6 amis parmi les inconnus rencontrés dans les rues. Cette ville a vraiment un charme magnétique, proche de l'ambiance décontractée de l'Espagne. Yanis et moi sommes simplement sortis manger une glace en terrasse au vieux port, et cela nous permis de croiser la route de 2 charmantes jeunes femmes, qui nous ont demandé de les photographier. Quand elles m'ont proposé de poser avec elles, j'accepta avec un grand sourire.











Jour 1




Yanis m'avais préparé tout un itinéraire pour mon premier jour, digne d'un guide touristique. Passant d'un site à un autre, j'ai rapidement été frappé par la beauté de cette cité, et de son charme méditerranéen. Il y a réellement un scissure entre le quartier Saint Charles (celui de la gare), et le reste du centre-ville, aussi solaire que ses habitants !
On explore le vieux port ...
Avant même de me rendre au vieux port, où je devais retrouver Yanis, je suis parti explorer le quartier, histoire d'acheter quelques provisions pour le week-end ! La première chose que j'ai remarqué, c'est la présence de street art de qualité, à chaque coin de rue ! Qu'il s'agisse de sculpture, de peinture, de mosaïques, ou de tag ... œuvres récentes ou anciennes, officielles ou officieuse, l'art est partout à Marseille, notamment ici, aux frontière du Panier, mon quartier favoris !
Mon logement se trouvant rue Tasso, je tomba sous le charme de cette statue que je croyais être une sirène. Il s'avère que ce haut-relief signé Raymond Servian (sculpteur marseillais, qui l'a réalisé peu avant sa mort) représente Amphitrite (une nymphe marine épouse de Poséidon, dans la mythologie grecque) portant une nef !
Quand à cette belle fresque et ses bateaux, sur le mur d'enceinte de l'église des accoules (église chargée d'histoire, dont il ne reste plus que le clocher actuellement), elle est l'œuvre des enfants du quartier du Panier, sous la supervision de l'artiste Andreina baldo Flesia (soutenu par l'assos "Paroles d'Enfants" et "Lions Club Marseille terre du sud").
Enfin, ce drôle de marin est la création de Nhobi, alias Fabio Cerqueira, que a réalisé nombre d'œuvres à Marseille, et qui est l'un de mes street-artist préféré !
















Profitant de mon avance sur l'heure du RDV, je me suis promené sur toute la longueur du Vieux Port, explorant sa moitié nord, en passant par la longue allée couverte, ponctuée de magasins de souvenirs et de restaurants. Aucun doute, je me trouvais dans la partie "carte postale" de la ville. Mais cette ambiance estivale chaleureuse me plaisais ...
















Cet endroit porte bien son nom, car le vieux port de Marseille est aussi l'un des plus vieux d'Europe ! Ce sont les marins grecques, qui en ont fait un port de commerce, facilitant les échanges entre les cultures méditerranéennes. Pour un résumé de l'histoire du lieu, voici un lien avec les infos phares :
Notre Dame de Par... Marseille !
j'ai retrouvé Yanis sous l'ombrière (l'énorme miroir retourné au centre du vieux port, proche du métro), et nous avons pris le bus pour rejoindre la Basilique Notre-Dame de la Garde, le plus beau monument de Marseille ! Nous y étions dès l'ouverture, mais les touristes affluaient déjà par centaines ... Cela dit, la plupart étaient calmes et respectueux. Cela m'a donc bien moins gêné que lors de mon passage à Paris en 2022. Autre paramètre : La vue sur la ville depuis la colline est splendide !






Sans être un expert, je peut me vanter d'avoir visité beaucoup d'édifices religieux, mais celui-ci est définitivement mon favori ! A l'intérieur comme à l'extérieur, ce monument est tant imbibé d'histoire, que son atmosphère nous plonge dans une autre époque. Je suis particulièrement sensible à cette statue d'inspiration romantique et datant de 1902. Elle est signée Auguste Carli, et représente Jesus et Séraphia, alias Sainte-Véronique (Sainte-Véronique aurait essuyé la face du Christ avec un linge, et découvrit alors que le visage de celui-ci s’était imprimé dessus. Véronique signifie "image ou icône véritable", Sainte-Véronique est donc la patronne des lingères et des photographes !)












Retrouvez toutes les infos sur l'histoire de ce monument sur sa page Wikipedia (https://fr.wikipedia.org/wiki/Basilique_Notre-Dame-de-la-Garde#Galerie_de_photos) ; en attendant, entrons à l'intérieur.












Sans être croyant, je reste sensible à la beauté artistique des monuments religieux, et comment ne pas être charmé par la splendeur orientale et coloré de cet endroit ? Avec son iconographie d'inspiration maritime, ses détails cachés, et l'harmonie des couleurs ... La basilique avait tout pour me plaire. Aussi je dois mentionner les fabuleuses mosaïques qui ornent ses murs, et qui complètent à merveille l'ensemble.
Même en tant qu'athée, j'éprouve un grand respect pour ce qui apporte du réconfort aux gens, y compris les différentes croyances, qui les accompagnent dans les pires moments. Mon passage vers cette vierge à l'enfant nous a donc touché, en partie grâce à ces nombreux cierges alignés.
Mucem je t'aime, moi non plus ....
Hélas, le musée des civilisations de l'Europe et de la Méditerranée ne faisait pas entièrement partie de notre parcours. Nous y sommes juste passé pour y admirer la vue sur Marseille qu'il nous offrait. Car si nous l'avions visité, nous n'aurions pas eu le temps de voir le reste des sites. Mais ce n'est que partie remise, je compte bien le visiter lors de mon prochain passage. En revanche, je ne recommande pas d'aller sur son toit l'après midi durant l'été, la chaleur y ai presque insoutenable !






What's up Dock ...
Passé le mucem, notre tour nous a conduit aux docks, qui sont devenu une zone commerciale affluente. Je ne suis pas vraiment porté sur la société de consommation, surtout en voyage. Mais qu'importe, nous n'étions pas là pour faire du shoping, mais pour profiter de l'ombre ! Le temps de se poser dans une petite cour bleuté, et nous voilà reparti pour le prochain site, qui lui, est bien plus intéressant qu'un centre commercial.




Les muses du Musée ...
Yanis connaissait mon appétit pour le monde artistique, et c'est pourquoi il m'entraina au musée des beaux-arts, qui se trouve à l'intérieur du Palais Longchamp ! Un coup de tram, et nous voilà prêt à en gravir les quelques marches. Bien sûr, après avoir aidé des touriste à prendre quelques photos, et laissé nos sacs dans les casiers à l'entrée.








Je ne peux que vous conseiller de visiter ce musée si vous êtes sensible à la beauté et à la subtilité du classicisme pictural. Même sans cela, vous pourriez être très agréablement surpris par ce que vous y trouverez. En ce qui me concerne, je fut particulièrement étonné en voyant certaines œuvres. Si effectivement, la plupart étaient relativement anciennes (et très bien conservées), je ne m'attendais pas à y retrouver des visuels cinématographiques ! Yanis et moi sommes tous deux des cinéphiles endurcis, ce qui nous rend relativement sensibles aux images, et à leur composantes. La plupart des tableaux présents ici pourraient être issus de films préexistants, tant les couleurs, l'ombre et la lumière y sont maitrisées.




















Allez, comme vous êtes sympa, je vous laisse un petit lien pour organiser votre visite au musée :
https://musees.marseille.fr/liste-des-expositions?museum=musee-des-beaux-arts-0


Les immenses sculptures en marbre ci-dessus sont déjà impressionnantes par leur taille (environ 4 mètres), et leur niveau de détails. Ma favorite reste cette imposante statue accueillant les visiteurs dès l'entrée du musée. Il s'agit d'une statue d'Hélène de Troie (reine de Sparte, et plus belle femme du monde ! Rien que ça), signée Henri Lombard (sculpteur) et Jules Cantini (marbrier). Cette œuvre était présente au musée d'Orsay (un autre fabuleux musée d'art, incontournable à Paris !) avant de rejoindre celui de Marseille. Elle a été réalisé en italie, à la villa Médicis (1885), une résidence d'artistes et centre de recherche, fondée par Napoléon Bonaparte.
Alors pourquoi je vous en parle ? Vous l'aurez peut-être remarqué mais cette statue est en couleur ! Et plus que sa poitrine nue, c'est bien cela qui a dérangé les conventions lors de sa conception. Cette touche esthétique décorative est due à la polychromie, une nouvelle technique du milieu 19ème siècle, qui fit polémique, avant d'intégrer la mode du second empire (notamment grâce au symbolisme et à l'art nouveau, très porté sur la couleur). Marbres blanc, vert, jaune, albâtre, malachite, métal émaillé, pierre ... un tel mix, ça méritait bien un petit cours d'art non ?
Palais de ville, Palais Longchamp ...
Je serais bien allé voir le musée d'histoire naturelle (situé de l'autre côté du bâtiment) si j'avais pu, mais il était fermé. Cela dit, le palais Longchamp possède quelques petites merveilles cachées qui n'attendent que d'être découvertes. Comme ce visage doré représentant Helios (Dieu soleil de la mythologie grecque) bien planqué, mais qui ne pu m'échapper. Par hasard, nous sommes aussi tombé en plein milieu d'un shooting photo pour un mariage, et je me devais d'immortaliser la mariée.












Comment je sais que ce visage est celui d'Hélios ? Grâce à une rencontre faite sur place, avec un passionné d'ésotérisme ! Nous avons sympathisé avec lui, et il nous a révélé que ce lieu était rempli de symboles et allusions mystiques. Malheureusement j'en ai oublié une bonne partie, mais si le sujet vous intéresse, vous trouverez matière à réflexion dans ce palais.




A la Friche ...
Notre tour s'est terminé à la friche de la belle de mai, et plus particulièrement aux alentour du skate parc. Car après les beaux-arts, nous avions des envies de street-art local, et à Marseille, c'est pas ce qui manque ! Alors que les tag sont particulièrement décriés à Lyon, ils font partie intégrante de la cité phocéenne. Chaque mur en était recouvert et en englobait tous les styles. C'est ce mix d'influences et de cultures qui donne son charme à cette ville.




























Il était temps pour moi de rentrer, car mon énergie s'épuisait rapidement, et je comptais bien m'offrir une petite soirée détente au Airbnb, avant le grand tour que Yanis m'avait réservé pour le lendemain ! Mais en rentrant, je n'ai pas pu résister à l'envie de retourner au vieux port, qui est définitivement l'un de mes spots préférés ... que voulez vous ? J'adore les bateaux.
J'aime particulièrement cette mamie entouré de couleur chaude, qui visiblement nous a quitté. Mes condoléances à ceux et celles qui l'on connu, elle devait être très aimé ! J'ai passé une heure à retrouver l'artiste qui a peint ça, alors c'est avec un grand plaisir que je salue @nyota_one, qui l'a peint à l'aérosol ! Dans un style proche de celui de Swed Oner ! Merci pour ton oeuvre.
En revenant sur le quai, je suis passé à travers la foule venu assister au concert de Véronique Sanson et Djazia Satour (je ne connaissais pas cette dernière à ce moment, sinon je me serais arrêté pour l'écouter chanter et jouer !), pour le festival "L'été Marseillais". Me frayant un chemin entre les locaux et les touristes, à heure d'affluence, je croise le regard de Jules Carell, un aquarelliste de talent avec qui je papote, sans voir le temps passer. Une rencontre que je qualifierais de typiquement "marseillaise" : enrichissante, humaine, agréable, décomplexée, et solaire. Bref allez vite voir son travail, ça vaut le coup !













Jour 2




Pour mon premier dimanche à Marseille, Yanis est venu me chercher directement au Airbnb pour un grand tour de la ville, en longeant la côte. Ce circuit nous occupa une bonne partie de la journée, mais fut relativement dépaysant pour votre lyonnais préféré ! Mais avant ça, je n'ai pu résister à l'envie de m'aventurer dans mon quartier préféré de Marseille !
Dans mon panier j'ai ...
.... un vrai coup de foudre ! Pour un quartier qui deviendra mon préféré ... Pour ceus qui l'ignorent, le quartier du panier est un *e zone résidencielle, qui juxtapose le vieux port, au centre-ville. Dès mon arrivé j'avais remarqué la présence de nombreuses fresques et peintures murales, dans le coin. ce n'était donc qu'une question de temps avant que j'aille explorer le voisinage.








































Pour voir l'histoire du quartier, cliquez ici :
J'étais déjà sous le charme du quartier à peine entré dans les rues, mais mon coup de cœur s'est opéré lorsque j'ai aperçu les multiples œuvres qui en recouvraient les murs ! C'est ce qui fait la beauté du panier, et l'un des coins les plus vivants de Marseille ! C'est aussi le plus vieux quartier de la ville, fondé par les grecs, alors que la cité se nommait Massalia. Un quartier qui a connu des jours sombres, alors centre de la prostitution et dangereux au 19ème siècle, et en 1943, quand les allemands l'ont rasé pour chasser les résistants qui s'y réfugiaient. Depuis les années 1990 / 2000, le panier fut rénové, et est devenu un véritable musée à ciel ouvert, accueillant nombre d'artistes.
Et on dit merci à Heike, cette gentille habitante venue d'Allemagne, qui me fit un cours sur le passé du coin, après m'avoir vu photographier les street-arts. Sachant que j'y accorderais plus de temps lors de mon deuxième voyage à Marseille.
Pour les petits curios
J'avais terminé ma boucle, et j'étais prêt à repartir vers le point de RDV, quand je suis passé devant une boutique qui m'a intrigué. Attiré par l'énorme araignée métallique sur l'enseigne, je suis entré dans cette véritable caverne aux merveilles qu'est "Curios" ! Un véritable cabinet de curiosités, remplis de trésors, dans lequel je ne put rien acheter pour des raisons budgétaires et pratiques, mais l'envie m'en démangeait. Crânes, masques, vieux appareils, œuvres d'art, restes d'animaux marins en bocaux, cartes anciennes, papillons sous verre, etc ... Cette boutique rassemble tout ce dont rêvent les brocanteurs et aventuriers !
























Noailler le poisson au Prado
Même si le gérant du curios était fort sympathique, l'heure tournait, et je me devais d'aller retrouver Yanis au vieux port ! Car une grande marche nous attendais, à travers non pas 1, ni 2, mais bien 3 quartiers de Marseille ! Nous avons donc traversé les 2 premiers en flânant tranquillement, profitant d'une météo estivale parfaite et d'un peu de calme, loin de l'agitation du centre. Notre chemin coupait donc au travers des Noailles, et filait le long de l'avenue du Prado, pour revenir à la mer, via l'avenue du Parc Borély.




















Je pris quelques photos, mais je n'ai pas grand chose à dire sur ces zones. Malheureusement pour les fan de foot, le stade qui s'y trouvait n'avait aucun intérêt pour moi ! Contrairement à cette mouette posée sur la statue de David (adversaire de Goliath dans la bible), réplique parfaite du chef-d'œuvre de Michel-Ange, qui sert de point de ralliement aux locaux pour aller à la plage. Cette statue fut offerte à la ville par Jules Cantini en 1903, qui travaillera plus tard, sur le chantier de Notre Dame de la Garde (visité la veille) et de la Cathédrale de la Major (découverte lors de mon deuxième voyage à Marseille, voir plus bas).
Plus d'info sur l'histoire de cette statue ici :
https://www.marseilletourisme.fr/fr/que-voir/patrimoine-culture/monuments/statue-david/


Etant moi même d'origine arménienne, je ne pouvais pas passer à côté de cette église nommée La cathédrale des Saints-Traducteurs de Marseille (ou église Saint-Sahak et Saint-Mesrob). Nous ne pouvions y entrer, car l'édifice était fermé (surprenant pour un dimanche), mais nous y sommes rester bien 10 minutes. Le temps de trouver le bon angle pour une photo digne de ce nom ... Entre les voitures, les arbres, la clôture et les poteaux de la rue, c'était pas gagné !
Si on disait qu'en cliquant sur ce lien, vous aurez plus d'info sur cette église et son histoire ? Aller, on fait comme ça :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Cath%C3%A9drale_des_Saints-Traducteurs_de_Marseille
Nous sommes passés rapidement au parc situé non loin de là, à quelques dizaines de mètre de la plage et de la mer. Mais ne croyez pas qu'on avait fait ce chemin pour faire trempette, nous avions d'autres plans en tête ! Oui nous aurions pu pique-niquer ici et nous prélasser au soleil, mais si nous l'avions fait, je n'aurais pas découvert l'un des plus beaux trésors de Marseille !
Bailler au corniche ...
Je vous vois venir avec vos doutes ... Mais enfin Loïs, quel est ce trésor que tu nous a vendu ? La mer c'est sympa, mais on connais. Et bien jetons un œil à cette sublime mosaïque sur laquelle Yanis est assis. Quoi de plus normal, car rien de tel qu'une petite pause avant de reprendre notre marche en plein soleil. Sur toute l'étendue de la corniche, l'immensément longue et unique assise est recouverte de céramiques colorées. C'est le fruit du travail de l'association Viv'Arthe, qui, soutenue par les entreprises locales, a pu construire ce projet purement artistique avec les enfants du quartier et les personnes en situation de handicap. Un bel hommage à la ville elle-même, parfaite représentation, selon moi, de l'âme de Marseille.
Aller, je suis sympa, je vous laisse un petit lien pour en savoir plus :








































Un petit bout de catalogne ?
Notre grand tour s'est terminé avec notre arrivée aux abords de la plage des catalans, où nous ne nous sommes pas arrêté. Ni au Pharo, situé à quelques mètres ! Ce que je devrais rattraper lors de mon prochain passage dans la cité phocéenne. Mais nous avons tout de même pris le temps d'admirer le "Monument aux morts de l'armée d'orient et des terres lointaines" ou "Porte d'Orient", dédié aux victimes de la première guerre mondiale. Vous connaissez la chanson, plus d'infos via ce lien :




Une explosion de couleurs !
Enfin, après cette longue marche au soleil, aussi épuisante que magnifique, chacun est rentré chez lui, le temps de manger et de se changer pour l'évènement de la soirée. Comme de coutume, le soir du 14 juillet, un feu d'artifice fut lancé depuis le port. Il y avait foule sur le quais, rassemblés sous l'ombrière, touristes et locaux s'étaient réunis pour admirer le spectacle, qui tardait à démarrer. Un groupe d'imbéciles s'amusait à faire exploser des pétards au milieu de la foule. Malgré ça, l'ambiance était festive, grâce aux musiciens jouant les airs de leurs pays d'origine. Nous nous sommes placés au bord du quais, au milieu des habitants, quand le spectacle commença enfin ! On en a bien profité, malgré la vue gênée par nos voisins. Mais au moins, l'enfant devant moi eu droit à un feu d'artifice digne de ce nom.

































Jour 3
Suivons le chemin ...
Puisque je voyageais avec seulement un sac à dos (40L la base), pour voir une dernière fois Yanis avant mon départ, il me suffisait de reprendre le chemin qui m'avait mené au logement en sens inverse, car la gare de Marseille Saint-Charles se trouvait pile entre moi et une destination très particulière. J'ai traversé le quartier le plus sale de la ville, puis la gare, avant de poursuivre en longeant la voie ferrée. Admirant les tags artistiques sur les murs, et un environnement urbain calme et vivant.












Qu'est-ce que tu cinéfabrique ?




































Si vous avez été attentifs au détails de cette page, vous savez déjà que j'ai connu Yanis au travail, du temps où je bossais à la cinéfabrique de Lyon ! Alors que mon ami est marseillais ... C'est parce que Marseille a aussi un site pour cette super école de cinéma, ouvert en 2023, et que nos collègues du sud nous ont rendu visite pour se préparer lors de leur prise de poste.
Donc, j'ai décidé d'aller rendre une petite visite à mes chers ex-collègues (si vous lisez ces lignes les concernés, merci pour tout, je vous adore !), tant que je le pouvais. L'école n'est pas dur à trouver quand on est renseigné, et je put y rentrer grâce à Yanis. Nous avions convenu de venir avec un peu d'avance, pour ne pas gêner l'organisation de l'école. La cinéfabrique de Marseille étant toute récente comparé à celle de Lyon, les locaux avait une authenticité propre, et en m'y promenant, je me sentais comme plongé dans l'ambiance d'un studio de cinéma d'animation, où l'entre d'une compagnie théâtrale indépendante ... et j'adore ça !
Quand aux collègues, ce fut un plaisir de les revoir, et de les voir dans ambiance de travail solaire ! Les sourires étaient quasi-permanants, malgré le rush du lundi matin. Je put parler à certains étudiants, à l'image de l'école, et même au directeur, que j'avais déjà rencontré pour mon entretien d'embauche (je lui avait montré ce site internet comme portfolio !). Mais je n'osais pas abuser de l'hospitalité des collègues, et au commencement de la réunion hebdomadaire en salle de projection, je suis reparti.









Retour



Trajet retour ...
Pour des raisons budgétaires, j'avais choisi un train qui ramena à l'aéroport Lyon Saint-Exupéry, nommé d'après le célèbre aviateur et auteur du classique : Le Petit Prince ... un lieu que j'avais visité lors de mon voyage à Paris en 2022. Mais ça, c'était la partie facile ... ce qui fit le sel de ce trajet retour, c'est justement mon retour chez moi, à environ 20 km de l'aéroport.








Dès ma sortie de l'aéroport, j'ai remarqué cette statue d'Antoine de Saint-Exupéry, réalisé par Pascal Jacquet, via une commande passée par l'un de ses ancien élèves. Le Lion de la sculpture est un symbole très littéral de la ville où est né cet écrivain et dessinateur célèbre.
Et un petit lien avec les infos pour la table 2 :
Pour ma part, si je trouve cette statue intéressante sur le plan artistique, côté pratique, je ne suis pas fan de son emplacement. Je suis d'avis, qu'elle serait davantage en valeur dans l'aéroport, mais c'est pas moi qui décide !




En voyant que la batterie de mon portable allait me lâcher d'ici quelques heures, je choisis de m'installer dans le hall d'un hôtel (le temps de remplir ma gourde) et de repérer mon itinéraire pour rentrer à pieds ! Car je ne comptais pas payer un tramway hors de prix pour revenir à la gare Part Dieu.
La femme a l'accueil pour très sympathique, au point de m'offrir un jus de fruit, pendant que je notais mon itinéraire dans mon petit carnet à dessin. En m'aidant de google maps, j'ai donc identifié chaque croisement, chaque rue, chaque chemins que j'allais emprunter. Avant de finalement repartir, mon sac sur les épaules, et mon mindset d'explorateur du dimanche.


13 km à pieds, ça use ça use ....
un portable dans une poche pour la musique, mon carnet dans l'autre pour le chemin, me voilà partis sur les routes de la campagne lyonnaise. Comme dans un roman de voyage autobiographique, je longeais les routes, et chantonnais mes chansons favorites entre les arbres et le ciel bleu. Je me souviens être arrivé en short, et profitant de mon passage dans un vieux champs désert, je me suis changé, pour adopter le jean basket, beaucoup plus pratique en cas de hautes herbes. Une fois passé le rond point Only Lyon, j'ai marché pendant au moins 3 ou 4 heures, sourire au lèvres, jusqu'au terminus du tram T2 à Saint Priest. Une commune que je connais bien puisque j'y ai passé 3 ans lorsque j'étudiais à l'université. Après cela, un petit coup de tram, puis de metro, avant d'attérir chez moi, dans le 9ème arrondissement ! Je venais de traverser toute la ville en diagonale, vers le nord-ouest.
































Pendant la marche, au bout des premières heures, je commençais à me lasser, malgré les paysages verdoyants qui m'entouraient. Je tombais parfois sur des surprises ou des détails insolites, mais la plupart du temps, j'avais la route et le soleil pour seul divertissement. Cela dit, je ne m'en plaint pas, parce que j'ai connu pire (voir le retour de Barcelone). Mon petit plus, ce fut un enclos où plusieurs chevaux pâtissaient, malgré les mouches qui les assaillaient. C'est après cette rencontre que je me suis trompé de chemin, une simple erreur d'inattention après un rond point, et 5 minutes plus tard, je me suis retrouvé au milieu d'une commune anonyme sans aucun repère ni indications. heureusement que j'ai fini par croiser un retraité qui m'a indiqué la direction de Lyon. C'est reparti pour 1 heure de marche ... Enfin, après ça, me voilà en terrain connu, je débarque à Saint Priest.

Art Bonus :
Marseille étant une ville extrêmement riche en street-art, je ne peux documenter toutes les pépites qui j'y ai trouvé. Si vous désirez retrouver une œuvre photographiée sur cette page, vous pouvez me contacter ou faire une recherche d'image inversée sur Google. Je ferait ce que je peux pour vous aider, mais l'art de rue étant souvent éphémère, le temps ne joue pas en nôtre faveur.
En revanche, ces quelques liens vous reconduirons vers de sites spécialisés, bien mieux renseignés que moi, et vous ferons peut-être découvrir des chefs-d'œuvre méconnus :
https://street-art-avenue.com/2020/05/murs-l2-marseille-22210
https://streetartcities.com/cities/marseille/artworks?status=active

Septembre 2024
Partie 2 :
Contexte
Pendant la préparation d'un tour de France que je garde dans mes projets de voyages, j'avais repéré plusieurs activités à faire sur Marseille, comme le château d'If, rendu célèbre par l'histoire de Monte Cristo, d'Alexandre Dumas, et un musée insolite que je ne spolierais pas avant de l'avoir fait ... C'est donc dans l'optique de faire ces visites que je me suis rendu à Marseille une deuxième fois. Afin, de vivre un séjour plus lent, posé, et authentique. Le tourisme, mais un autre tourisme, vous voyez ? Curieusement, rien de ce que j'avais prévu ne se fit, mais après tout, l'imprévu fait parti du voyage ...

Aller


Par soucis d'économie, j'avais opté cette fois pour un blablacar, redécouvrant le plaisir de d'échanger avec mes compagnons de route, tandis que les paysages défilaient. Nous avons voyagé dans la bonne humeur, malgré nos divergences en matière de goûts musicaux (Navré, mais le rap a vraiment du mal à passer chez moi. Je reconnais les morceaux de qualité, mais j'accroche pas). Après avoir dépassé un accident de la route, on arrive enfin à Marseille et je dit au revoir à mon super chauffeur, que je retrouverais pour le voyage de retour.








A la gare de Marseille Saint-Charles, j'étais en terrain connu. Une petite marche de 15 à 20 minutes me conduisit rapidement au Airbnb, qui se trouvait juste à côté de la Cathédrale de la Major, dont je parlerais plus tard. Ce logement, légèrement moins confort que le précédent, mais bien plus authentique (donc proche de ce que je recherche en voyage) était tout de même très mignon. J'étais dans un vieil immeuble typiquement méditerranéen, qui avait bien vécu mais tenait bon envers et contre tout. Je rencontrais rapidement mon logeur, car il y avait une réparation à faire pour le pommeau de la douche. Une fois cela réglé, je m'installa dans ce petit coin modeste, mais charmant et lumineux. De toute façon à partir du moment où j'ai mon intimité, la tranquillité et la sécurité, je ne suis pas très difficile à loger. Quelques courses plus tard (qui me permirent d'acheter et de goutter les figues de barbarie, qui poussent sur les cactus !) ... Je suis parti explorer mon quartier préféré !

Jour 1
Tout le monde dans le même panier ...
J'ai réservé le reste de mon après-midi à ma ballade dans le panier (pour rappel : le plus vieux quartier de Marseille, et aussi le plus "artistique" grâce aux nombreux street artistes qui y peignent leurs créations ... voir plus haut, pour plus d'infos). Commençons par les rues en elles-même, voulez vous ? De toute façon c'est mon blog, c'est moi qui décide nah ! Les ruelles du Panier ont tout du charme des vieux quartier d'une ville européenne : tortueuses, labyrinthiques, vivantes, colorées, marquées par le temps, etc ...
Toutes ces qualités auraient pu suffir à faire min bonheur, mais en plus, le panier peut se vanter d'être particulièrement verdoyant ! La dernière fois que j'avais vu autant de plante extérieur en centre-ville, c'était à Barcelone ; et encore, les espagnols préfèrent les mettre sur leurs balcons ... Les marseillais eux, en foutent partout au sol, et tant mieux ! J'ajoutes que les murs du paniers sont pleins de messages tagués, mais rien de haineux ! Bien au contraire, ces messages sont soit bienveillant, voir humanistes, soit sacrément ironiques et percutants (pour les plus politisés notamment) ...
Avec ma chance, vous vous doutez bien que je suis aussi tombé des trouvailles moins réjouissantes, comme un rat mort dans un pot de fleur au milieu d'un ruelle. Heureusement que je ne crois pas aux signes. Pauvre bête ...







































Mais bien sur que je vous entend râler, bande d'impatients. Les vieilles rues, les plantes, les messages tagués, ça va bien 5 minutes. Mais si vous êtes là, c'est pour l'ART ! On y vient justement ... Si ce quartier m'avait déjà fait une forte impression lors de mon premier passage, il était inconcevable de ne pas photographier tous mes tags, stikers, et fresques préféré.e.s !!! Il y en a trop pour lister les artistes et leur contexte, mais si le sujet vous intéresse, foncez, vos recherches vous conduirons à de belles découvertes ... C'est parti pour l'inventaire de l'art du panier !!!
























































































































Ni Yanis, ni moi, ne nous sentions en forme pour sortir le soir même. Donc nous avons tout bonnement annulé notre sortie au cours Julien, qui d'après les dires d'une de mes ex-étudiante cinéfabrique, est LE coin des soirées inoubliables à Marseille. Mais bon, ce n'est que partie remise, on verra ça lors de mon troisième voyage (j'espère) ... C'est ainsi que j'ai passé le reste de ma soirée à regarder des dessin animés sur mon portable, tandis que la fraicheur nocturne remplaçait peu à peu la chaleur de la journée.
Pour le lendemain, nous avions prévu de nous rendre au château d'If en ferry, depuis le vieux port. Hélas le mauvais temps nous en a empêché, le vendeur ayant refusé toute vente, en prévention des risques éventuels. Dans les faits, il n'y a pas eu de tempête, mais mieux vaut prévenir que guérir. Heureusement, durant mon premier jour, j'avais repéré un plan B en béton !

Jour 2



Le tour du monde en 80 minutes ...
En me baladant dans le panier, la veille, je suis tombé par hasard sur un musée, qui allait devenir mon préféré de toute la ville. Au centre de la vieille charité, se trouve le MAAOA : Musée d'Arts Africains, Océaniens, et Amérindiens. Si vous avez lu mon blog sur Paris (2022), vous savez que J'ADORE l'art "oriental" (je mets des guillemets parce que j'aime pas cette catégorie trop générale et réductrice, comme si la multitude d'arts et de styles hors occidents pouvaient se résumer à ça). Yanis et moi avons découvert ce musée ensemble, et notre avis est identique : c'est un banger absolu ! Si je devais conseiller un seul spot marseillais à faire absolument, c'est celui-là !
J'évoquais Paris plus haut, mais en comparaison, je préfère largement la collection des arts du monde que présente ce musée, à la collection vu au Louvre. Ne vous méprenez pas, le Louvre présente des objets magnifiques et fascinants, mais le MAAOA est bien plus fournis, et surtout, renseigné ! Chaque objet a une histoire qui est affichée dans sa salle d'exposition, ou dispo en audio. Ici il ne s'agit pas seulement d'une pièce à part, c'est tout un musée sur 3 étages qui est consacré à ces merveilles de l'histoire culturelle humaine. Autant dire que mon imagination s'est enflammé en arpentant ces lieux, car chaque salle, présentait une multitude de trésors artistiques, qui à mes yeux, valent bien plus que des vases en argile antiques ou quelques bijoux brillants.












Le musée comporte milles et une merveilles ! Ne manquaient que des trésors venus d'Asie, bien que je soupçonne la présence de quelques artefacts de ce continent (régions du sud-est), même si ma mémoire est parfois chancelante. La momie égyptienne que vous voyez là n'est qu'un échantillon de ce que vous trouverez dans les galléries africaines. Nous avions l'impression d'entrer dans le tombeau des pharaon, sous les pyramides. Je regrette de ne pas avoir retrouvés les photos, mais imaginez un peu : une salle recouverte de hiéroglyphes, dont les cavités (parfaitement taillées dans les murs) présentent, via divers objets d'art, tous les dieux de la mythologie égyptienne ! Le tout baignant dans une ambiance ocre/dorée ...
Pour rester fidèle à moi-même, comment ne pas vous montrer cette superbe créature burtonnesque, d'origine mexicaine, signée Pedro Linares López (1906-1992), qui d'après mes recherches, serait, comme bien d'autres, issue directement de ses vivions et de ses cauchemars (source :
https://musees.marseille.fr/pieuvre-alebrije).
Vous allez surement me trouver bizarre, voir morbide, mais depuis ma visite des catacombes de Paris, j'ai une grande attirance pour les objets funèbre et tout de qui a attrait à la mort en général ... en même fallait s'y attendre de la part d'un mec qui a grandi avec les films de Tim Burton, les livres d'Edgar Poe, et qui adore les films d'horreur depuis le collège. C'est donc sans surprise que j'ai été ravi de découvrir des têtes réduites pour la première fois ! Et que dire de ma pièce favorite ? Ce sublime crâne recouvert de mosaïques turquoise et de coquillage ! C'est une véritable star de cinéma ... car ce crâne est apparu dans le film "l'homme de Rio", puis volé, puis revendu sur les marchés, avant d'atterrir dans la collection d'un donateur du musée ! Malgré les analyses, la question de ses origines n'est toujours pas résolue ! A-t-il été crée pour le film, ou est-il authentique ? Mystère.
Source :
https://iamamover.blogspot.com/2015/02/marseille-vieille-charite-maaoa-2.html








































Comme vous pouvez le voir, ce musée renferme de nombreuses sculptures, objets rituels, artefacts humains, statuettes, masques, et plus encore ... je vous laisse quelques liens utiles si vous voulez en savoir plus, mais le meilleur moyen de les découvrir, honnêtement, c'est encore d'aller visiter le musée directement.
https://musees.marseille.fr/ressources/les-chefs-doeuvre-des-musees
https://vieille-charite-marseille.com/le-musee-d-arts-africains-oceaniens-amerindiens-maaoa


Le MAAOA est composé de trois collections :
Afrique :
objets d'institutions coloniales, dépôts, acquisitions et donation de L.Pierre Guerre
Océanie et Amériques : dépôts et acquisition d’Henri Gastaut.
Mexique :
collection d’art populaire mexicain réunie par le cinéaste François Reichenbach ...
Et c'est sur cette salle que je vais m'attarder
Là où les autres galeries présentent des objets utilitaires, rituels ou non, celle-ci renferment une impressionnante collection de sculptures artistique et de masques esthétiques ! Il y a une nette différence entre les objets issus de la colonisation, et ceux rassemblés par un véritable passionné respectueux ! Mais voyez plutôt ...






























Encore une fois, ceci n'est qu'un bref échantillon des œuvres que vous trouverez ici ... l'étage en est rempli !
[L'arbre de vie fait partie de la tradition céramique du plateau central du Mexique. Il est d'abord introduit dans les peintures comme un moyen d'évangélisation de la population indigène, Aztèques et Mayas, au cours de la première période coloniale mexicaine. Le peuple mexicain adopte ensuite cette culture et commence à produire des arbres de vie en terre cuite aux couleurs brillantes, chargés de symboles et de représentations. Quel objet d'art et d'artisanat étonnant et prolifique ! Il sait récupérer tous les aspects de la culture du Mexique - jusqu'aux éléments les plus triviaux : images d'humains et d'animaux imaginaires, fleurs, oiseaux, papillons, serpent, fruits, soleil et lune symbolisant le paradis, sombreros, figurines du Christ et de Superman côte à côte, dents de Batman, etc.]
Source : https://iamamover.blogspot.com/2016/01/marseille-vieille-charite-maaoa-3.html
Et maintenant, passons à ma partie préférée !
Vous venez de voir les multiples masque ramenés du Mexique par François Reichenbach ! Cette collection exceptionnelle rassemble 1623 masques de danse utilisés lors de fêtes religieuses ou de commémorations ! Je n'ai pas trouvé plus d'information durant mes recherches, mais soyez sur que si je repasse au MAAOA, je comblerais ce manque avec tous ce que je pourrais trouver sur place !
Allez ! comme d'habitude je vous laisse un petit lien pour en voir plus :

Jour 3
La majorité ...
Tout comme le château d'If, mon plan pour la matinée fut annulé par la météo. Et là pour le coup, j'étais assez dégoutté, parce que j'avais amené du matériel exprès pour ça. Mais pas question de tomber malade, pour une activité, le jour de mon retour à Lyon.
Je me retrouvais donc avec mes sacs, prêt à partir, mais sans savoir quoi faire pour m'occuper durant la matinée. Jusqu'à ce que je me souvienne du monument que j'avais repéré durant mon arrivé, et pendant mon précédent voyage à Marseille : La cathédrale de la Major. Qui en plus, était à quelques mètres du Airbnb !
Allez hop, quelques liens pour gratter de la place sur la mise en page. Derien ça me fait plaisir :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Cath%C3%A9drale_Sainte-Marie-Majeure_de_Marseille










Il faisait un temps de chien lorsque je suis arrivé à la cathédrale, mais curieusement cela a amené à un effet imprévu, mais bienvenu ! Par hasard, une goutte de pluie est tombé sur mon portable alors que je photographiais le monument, et voyez le résultat ... Imaginez ce qu'on peut faire en maitrisant cette technique, toutes les possibilités qui n'attendent que nous ...
Pour revenir à la cathédrale, j'ai retrouvé avec joie les bandes formées par les pierres vertes de Florence, et le marbre blanc de carrare, typique de l'architecture du coin, qui me rappelait la Basilique Notre-Dame de la Garde (voir plus haut). Construite, puis détruite, pour être reconstruite, elle garde des traces de chacune de ses incarnations (comme un certain personnage fictif nommé le docteur, les geek auront la ref) ! Pour plus d'infos, RDV sur wikipedia :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Cath%C3%A9drale_Sainte-Marie-Majeure_de_Marseille ...


















































Très franchement, si j'aime bien l'esthétique de cet endroit, je ne suis pas très porté sur la religion. De plus, cela fait plusieurs heures que je bosse sur cette page du blog de voyage, donc un peu la flemme de faire plus de recherches. Mais la page wikipedia citée ci-dessus est très bien renseigné. Donc si vous en voulez plus, vous savez ce qu'il vous reste à faire ...
En attendant, le temps filait et je ne voulais pas louper mon blablacar à la gare de Marseille Saint-Charles !

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Et c'est reparti pour un tour !
J'ai retrouvé avec joie, le chauffeur qui m'avait amené à Marseille en premier lieu. Comme le temps ne s'était toujours pas arrangé, la route allait donc être plus longue que prévue. Mais rien d'insurmontable, surtout en bonne compagnie. Je fut très surpris de découvrir que notre conducteur ne connaissait pas des groupes cultes comme Queen ou Let's zeppelin ! Enfin, j'essaye de ne pas juger, mais quand il a mis du JUL ... On ne juge pas on a dit ! Je pouvais pas y couper de toute façon, visiblement ce "chanteur" fait partie du patrimoine marseillais vu le nombre de ses fan. Perso, je préfère encore le générique de foot 2 rue pour du rap local. Et ça vient d'un mec qui ,'aime pas le foot ! (Le premier dessin animé est un vrai banger, franchement oubliez la version 3D) ...
Notre super chauffeur nous a déposé aux bord du Rhône, au nord de la presqu'île de Lyon. Heureusement que malgré ma valise en plus de mon sac à dos, je voyageais léger, car il a fallu la trainer à travers tout le tunnel de la croix rousse. Pour rappel : ce tunnel fait environ 1,7 km ... Mais au moins, il y avait parfois de quoi rompre la monotonie du décor : quelques dessins d'enfants installés le long de quelques dizaines de mètres.
Bilan
Oui ! Ça y est ! Vous êtes arrivés au bout de cette page interminable ! Décidément qu'est-ce qu'il est bavard ce Loïs ... Si on faisait un petit bilan pour fêter ça ? Aller on fait comme ça :
Comme dit dans le contexte de la première partie (là-haut, dans le premier paragraphe) ... J'ai grandi avec des tas d'aprioris sur la cité phocéenne, sans doutes propagés par les médias et les croyances infondées. Je connaissais la ville pour le monde du foot, (notamment par son lien avec Foot 2 rue, que j'aimais étant enfant, comme beaucoup de gens de ma génération), la série Plus Belle la Vie (qui ne m'a jamais intéressé), et la sale réputation des quartiers Nord. Mais un jour, j'ai croisé des collègues de travails adorable qui habitaient cette ville et m'ont convaincu d'y passer. N'écoutant ma curiosité, j'ai tenté le coup, et je suis tombé amoureux. Pas de la ville, mais de son esprit ! J'ai vécu mon premier voyage à Marseille comme une vraie bouffée d'air frais, le meilleur remède anti-déprime lyonnaise ... et le deuxième, comme une pure découverte, allant d'une merveille à l'autre, comme une Alice politisée, exploratrice et en totale reconnexion avec elle-même. Je suis juste un poil déçu de ne pas avoir pu faire tout ce que j'y avait prévu, mais ça me servira de prétexte pour revenir dans la capitale du sud, ce que je ferais avec plaisir !